"Je suis le mouvement comme une feuille dans le courant, une plume au vent, la poudre sur la meule"
Le nei gong
L’expression chinoise nei gong (litt. nei : intérieur, gong : travail) couvre un large éventail de pratiques internes de tradition taoïste, associées aux arts martiaux internes (neijia quan), soit pour l’essentiel le xingyi quan, le bagua zhang et bien sûr le taiji quan.
Le nei gong regroupe des exercices de respiration, de méditation, ainsi qu’une vaste panoplie de pratiques corporelles, tant dynamiques que statiques, portant sur l’échauffement et l’assouplissement (ji ben gong), le relâchement (song shen wu fa), les postures (zhan zhuang) et l’énergie (qi gong).
Le nei gong s’inscrit dans le cadre des pratiques alchimiques taoïstes, lesquelles consistent à opérer une transformation interne du pratiquant, soit une progression du brut au subtil : de jing (la substance, le corps physique au sens large) à qi (l’énergie, le souffle vital) et à shen (la conscience, l’esprit)*. Ces exercices, en plus de catalyser cette transformation, peuvent également servir des objectifs plus immédiats, allant de la santé, physique et mentale, au martial et au spirituel.
*Jing, qi et shen constituent les Trois Trésors (san bao), concept central de la tradition taoïste.